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Enquête

Judith Godrèche, les secrets d’une métamorphose

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En quelques mois, l’actrice a pris la tête du mouvement #MeToo dans le cinéma et ­au-delà, avec sa fougue, ses réseaux, ses ombres et ses lumières. De la comédienne revenante à la militante puissante, récit d’une mue féministe et politique.
par Sophie des Déserts
publié le 17 mai 2024 à 20h53

«Je veux tout faire péter», dit-elle, ou bien «je n’attends rien». Ça dépend de l’élan combatif qu’elle sent en elle, chez les autres, du micro qu’on lui tend, des lumières qui l’éclairent. Tout est possible. Judith Godrèche peaufine son rôle. Elle a irradié le Festival de Cannes en smoking Givenchy, pour l’ouverture de la sélection Un certain regard, jeudi 16 mai, avec son court métrage Moi aussi consacré aux victimes de violences sexuelles. Devant sa caméra, sa fille Tess Barthélémy, apprentie danseuse de 19 ans, tourbillonne en vestale blanche dans une foule de mille femmes abusées (et quelques hommes), venues témoigner la souffrance et l’espoir, parmi les 6 000 qui lui ont écrit. «Je parle pour vous toutes», a clamé Judith Godrèche, indifférente aux murmures qui, sur la Croisette, s’affligent de ce «clip de prévention». Personne n’a osé le lui dire, le président du festival, Thierry Frémaux, également circonspect, a même proposé, en sus, une projection de son court-métrage sur la plage. Comme si toute critique, même minime, pouvait constitue

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