Dans la campagne électorale des législatives, il est nécessaire de chercher un peu pour trouver le programme du pouvoir en place. C’est le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui a exposé l’essentiel de la logique de la partie économique de ce programme lors d’une récente interview donnée à France Inter. Un des principaux axes de la stratégie économique macroniste est la baisse des impôts et des taxes ; Le Maire mentionnait la suppression de la redevance audiovisuelle ainsi que les inévitables «impôts de production». Deux choses sont liées à ces baisses. Le but affiché de cette politique est de «faire revenir de l’activité», comme le disait le ministre, donc d’attirer en France des investissements qui sinon partiraient peut-être à l’étranger. Mais, il y a un autre aspect de cette politique. Pour pouvoir la «tenir», dixit Le Maire, il faut engager des «réformes structurelles», à commencer par la réforme des retraites, à propos duquel on sait peu de choses si ce n’est qu’elle ne va pas être bonne pour les futurs retraités.
Au cours de cette interview, le ministre a déclaré une chose très juste : «On peut contester notre politique, on ne peut pas contester sa cohérence.» De fait, il y a bien une cohérence dans les éléments mentionnés. Prenons le premier élément la baisse