A 42 ans, elle est déjà allée d’un grand palais à l’autre, de l’Elysée à celui de la Porte Dorée, dont elle est la nouvelle directrice générale, après Pap Ndiaye. Construit à Paris pour l’Exposition coloniale de 1931, l’établissement abrite le Musée national de l’histoire de l’immigration et un aquarium tropical. Le lieu est chargé d’enjeux explosifs. A l’origine musée des Colonies, puis Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie, il a été sorti du sommeil par Jacques Chirac après sa victoire face à Jean-Marie Le Pen en 2002. Pour apaiser les choses il fallait, paraît-il, un musée qui retrace l’histoire de l’immigration. En 2007, Nicolas Sarkozy en boude l’inauguration après la démission d’historiens associés à cette renaissance : ils contestaient l’existence d’un ministère de l’Identité nationale. En 2014, François Hollande inaugure le lieu, muni des recommandations de Constance Rivière. Elle avait participé à la campagne électorale et était devenue sa conseillère. Membre du Parti socialiste depuis ses 15 ans, elle l’est restée jusqu’en 2017. Le terrain de Rivière, en tant que conseillère, était «les enjeux de société». Elle avait demandé la culture, mais c’était pris.
Celle dont l’intérêt pour le palais de la Porte Dorée est ancien se montre adroite dans les mots qu’elle emploie. Lorsqu’on la questionne sur les différentes erreurs de François Hollande, elle répond : «