Accueil/ expose #carousel1 li{ width:150px; height:180px; } #carousel2 li{ width:150px; height:180px; } Sur le statut des objets non existants
lundi 14 janvier 2013
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Conférence donnée dans le cadre des Lundis de la Philosophie 2012-2013, cycle organisé par Francis Wolff (département de philosophie de l'Ecole normale supérieure).

Nous proposons de reposer la question classique du statut des objets qui n’existent pas. Mais nous y viendrons progressivement, en étudiant cinq cas : celui des objets imaginaires (un arbre aux fleurs d’or) ; celui des objets idéaux (le concept d’arbre) ; celui des parties d’un objet par rapport à leur tout (la somme des branches, du tronc et des racines) ; celui des occurrences d’un même objet dans le temps (l’arbre hier, l’arbre aujourd’hui, l’arbre demain) ; celui, enfin, des objets contradictoires (l’arbre qui n’en est pas un). Ainsi se dessine une gradation du problème, qui nous conduira à constater la démultiplication d’entités qui semblent à la fois exister en quelque manière et n’exister pas tout à fait. Devant la prolifération de ces entités intermédiaires, on peut estimer nécessaire de couper court : on ne reconnaît alors l’existence que de substances identifiables et réidentifiables ; on juge que les entités restantes sont le résultat d’opérations secondaires sur ces objets premiers qui seuls existent réellement. On considère qu’une chose qui existe est une chose qui est pleinement chose, qui réalise son concept, et qu’une chose qui n’existe pas a un défaut de conception. En ce cas, la difficulté tient à la détermination du critère séparant les choses « pleinement » existantes des autres. Nous montrerons qu’un tel critère est délicat à définir, d’abord parce qu’il est toujours susceptible de degrés de contrainte (être non-contradictoire, exister idéalement, exister réellement, exister concrètement…), ensuite parce qu’il aboutit à la création et à la mise au rebut de sous-choses, ontologiquement déclassées. Nous proposerons donc une autre voie : l’affaiblissement maximal du critère de distinction de ce qui est pleinement quelque chose. L’idée serait d’embrasser tout ce qui se présente et de reconnaître que n’importe quoi est également quelque chose, existant ou non-existant, réel ou imaginaire, possible ou impossible.

Thèmes : Philosophie
Catégories: Lundis de la philosophie (Les)
Mot-clés : identité, objet, existence, réel, idée

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Auteur(s) Tristan Garcia
Université de Picardie
Professeur

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Cursus :

Né en 1981 à Toulouse, Tristan Garcia a intégré l'Ecole normale supérieure, puis s'est spécialisé en philosophie.

En 2008, il publie son premier roman, La Meilleure Part des Hommes, pour lequel il reçoit le Prix de Flore.

Il enseigne la philosophie à l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens, à l'UFR Sciences humaines, Sociales et Philosophie.

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Dernière mise à jour : 29/04/2013

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