La première personneFrançois Récanati
Exposé de François Recanati (Institut Jean-Nicod, ENS-EHESS), dans le cadre des Lundis de la Philosophie 2017-2018.
Les personnages de fiction ont un satut ontologique particulier, à cheval entre deux mondes. En un sens, ils n'existent pas, puisqu'ils sont fictifs. En un autre sens, toutefois, ils existent tout autant que la fiction qui les abrite. Ainsi peut-on dire de Sherlock Holmes qu'il n'existe pas, puisque c'est un personnage de fiction, mais aussi que ce personnage de fiction, créé par Conan Doyle, existe depuis 1887 (date de sa première apparition dans A Study in Scarlet) -- et donc, qu'il existe ! Il y a là une sorte de paradoxe, dont la résolution impose de bien distinguer deux choses: le personnage de chair et d'os qui n'existe pas et l'artéfact culturel qui, lui, existe.
Tout le problème vient du fait que cette distinction est difficile à maintenir, car on ne peut séparer mentalement l'artéfact culturel (le personnage de fiction Sherlock Holmes) du personnage de chair et d'os que la fiction décrit. Il y a là, sur le plan cognitif, une seule et même structure conceptuelle biface dont l'analyse sera l'objet de l'exposé.
Thèmes : PhilosophieVoir aussi
La première personne
Métaphysique de la résurrection des corp...
Y a-t-il des vertus dormitives respectab...
Expérience morale, expérience politique...
L'idéalité de l'action
La question de l'égalité
Les normes épistémiques varient-elles av...
Qui est barbare ?
Les trois mondes de l'art
Puis-je décider de mon identité ?
Ontologie et axiologie de l’œuvre d’art...
Égoïstes ! L’avenir d’une invective phil...
Grammaire et ontologie de la dépendance...
Décrire un tableau 
Qu’est-ce qu’une exposition ?
Peut-on être blâmé pour ce qu’on ne pouv...
Y a-t-il une nécessité dans les choses ...
Les rapports entre ontologie, épistémolo...
Du consentement au meurtre
Petite métaphysique de la musique
Abstraction et subjectivité
Comprendre et ne pas comprendre
Toute croyance religieuse est-elle irrat...
Language and Truth
Peut-on identifier l'esprit et le cervea...
Ce que la raison doit au langage
Peut-on encore définir l'humanité ?
Du droit à l'économie politique. Usage, ...
Connexion et relation
Le statut de la diversité dans le républ...
Dire nous
Racisme, justice et respect
Les causalités du pardon
Le sens de l’honneur : enjeux sociaux, é...
La place de l'imagination dans l'interp...
Sens de la justice et fair-play
L’intelligence du salut
Définir le capitalisme : richesse et pou...
Le cinéma de poésie
Voyages mentaux dans le temps
Écrits d’artistes avant le XXe siècle...
Du tragique au matérialisme (et retour)...
La beauté à l’épreuve du subjectivisme...
Les transclasses ou la non reproduction
Raisonner sans principes logiques ?
L'esthétique du paysage photographique
Le temps, la vie, l'attente
Usages du 'je'
Arts de l'oubli : comment faire table ra...
Comprendre une musique
La liberté d’expression et les discours ...
Pour une ontologie descriptive minimalis...
Le droit des gens ordinaires
Pourquoi faut-il que nous ayons des droi...
Construire le dialogue entre sciences e...
La rationalité des croyances face au plu...
Le droit peut-il être garant de la ratio...
L'argent ne fait pas de petits
Les propriétés vagues
De la séparation entre droit et morale
Causalité et probabilité dans les scienc...
La première personne
Peut-on parler de soi à la première pers...
Expérience de l'agir et actions collecti...
L’amour : réalités plurielles et illusio...
Sommes-nous notre cerveau ?
Les émotions impersonnelles de la fictio...
L’enquête sous pression : douter et fair...
L’image peut-elle être un récit ?
Le produit cognitif comme artefact
Comment je me vois vu : ego social et ré...
Problèmes théoriques de la traduction
La rationalité de l’homme comme conséque...
La formule transcendantale
Enquête sur la métaphysique des autres...
Peut-on penser le passage du temps ?
Les pratiques apparemment irrationnelle...
De quelle nature parlons-nous ?
L’invention, entre création et adaptatio...
Pourquoi se soucier de l’avenir ?
L’évaluation de ce qui est vrai, plausib...
Entre les vivants et les morts. Enjeux p...
Culture et réflexivité
Principes du signe creux
De prochaines guerres pourraient-elles ê...
La conscience du corps propre
Le droit de (ne pas) croire
Les critères d'existence
Les bords flous du normal et du patholog...
Quand plusieurs objets composent-ils un ...
Les langues des signes sont-elles plus e...
Y a-t-il encore des traces ?
Que faut-il pour faire un monde ?
Composer des mondes
Le possible sans les mondes
L'éternité sans le temps
Ce qui est perdu
Pourquoi faire l’éloge de la traduction...
L'adhésion et les croyances
Le réel et le monde
Images, une lecture symptomale
Pour un diagnostic du présent
La catégorie esthétique de musique popul...
Les métaphysiques des lois de la nature...
Du paysage représenté au paysage réel...
Dérèglement démocratique et domination...
Démocratie et vérité
Les groupes ont-ils des opinions ?
Le sens du cosmopolitisme
Pourquoi des images ?
Liberté et langage
La condition migrante : une nouvelle app...
Ce qui est donné et ce qui ne l'est pas...
La question de la citoyenneté mondiale s...
Le naturalisme et la question du dernie...
La transparence de l'expérience sensibl...
L'Europe, une constitution sans projet p...
L'unité des objets à travers leurs chang...
De la nécessité du concept de soumissio...
De l'altération. Réflexions sur une figu...
La morale au-delà de l'opposition natura...
Le réel et le donné
La vérité à l'époque de la post-vérité...
Différence ontologique, différence anthr...
Représentations factuelles : les poétiqu...
Trouble dans la représentation politiqu...
La démocratie et l'universel
Négation, fausseté, non-sens
Les théories subjectivistes de la valeu...
Avant l'homme… Et après?
Croire, parier, agir
Sur quoi fonder la valeur de l’humanité...
Qu'est-ce que le libéralisme pénal ?
Qu'est-ce qui n'existe pas ?
Sortir de l'Etat ?
Le concept de bien
Les enjeux philosophiques de la questio...
La recherche d'un être minimum
Peut-on définir le terrorisme ?
Négations de la vulnérabilité
Que percevons-nous ?
La parole et la possibilité de la vérit...
Puissance et impuissance de la raison fa...
Le paradoxe de l'action volontaire. Form...
L’intégrité scientifique et le droit...
L’intérieur et l’extérieur
De l’utile en philosophie
La prédiction de la mort : biologie, éth...
Les plaisirs de la danse
La grammaire de l’existence et la métaph...
Le pluralisme scientifique implique-t-i...
François Récanati
Institutions : Ecole normale supérieure-PSL
Cursus :
François Recanati est un philosophe du langage français, directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales. Il est membre du Centre Jean Nicod (CNRS-EHESS-ENS). En 2014, il obtient la médaille d'argent du CNRS.
Cliquer ICI pour fermer Annexes Téléchargements :Dernière mise à jour : 27/03/2018
Liens utiles
Contact
Partenaires
Conditions d'utilisation
Mentions légales
Podcasts
> Colloquium DEC
> Les Ernest
> Les jeudis de l’archéologie
> Actualité critique
> Les jeudis de l’HPS
> Séminaire Médecine
Humanités
> Journée Georges Bram
> Les lundis de la philo
> Les Nuits de l’ENS
> Semaine du cerveau
> Séminaire général du
département d'informatique
> Séminaire général
de physique
> Séminaire Transferts culturels
> La Voix d’un texte
Savoirs ENS