Accueil/ expose #carousel1 li{ width:150px; height:180px; } #carousel2 li{ width:150px; height:180px; } Qu'est-ce que le libéralisme pénal ?
lundi 22 octobre 2018
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Conférence de Raphaëlle Théry (Université Paris II-Panthéon Assas) dans le cadre des Lundis de la philosophie 2018-2019.

Alors qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles, la question de la justice pénale était le fer de lance du libéralisme politique, le libéralisme politique avancé, qui s’inscrit dans le sillage des travaux de Rawls, observe un silence troublant sur ce point. Comment expliquer une telle désaffection, dans un contexte caractérisé par une crise profonde et un bouleversement des institutions pénales depuis la fin des années 1960 ?  Défendre une approche libérale du droit pénal suppose d’abord de souligner  les contradictions qui la traversent et les difficultés qu’elle soulève. Parce que l’institution pénale est profondément ambivalente (à la fois bouclier protecteur des libertés individuelles et glaive qui les pourfend), on peut la caractériser d’institution non idéale : c'est à ce titre qu’elle pose un problème particulier au libéralisme avancé, fondé sur une confiance très large dans les institutions. Il s’agira donc d’abord de dégager ce qui rend la peine si difficile à justifier, et d’affirmer que la justification libérale de la sanction pénale ne peut être que limitée.
Quand bien même la réalité de l’institution pénale met durement à l’épreuve une telle approche, la valeur normative d'une conception libérale de la peine justifie toutefois les efforts pour la défendre. La thèse centrale qui sera défendue est que le libéralisme pénal bien compris est un minimalisme pénal, fruit de la méfiance vis-à-vis de l’institution pénale (quelles que soient les bonnes intentions qui y président) et de la conscience de son inéluctable faillibilité. Le minimalisme pénal appelle une délimitation claire de la sphère pénale ainsi qu’un contrôle fort de ses institutions, pour lutter contre la punitivité, qu’elle soit entendue de manière subjective (ie. volonté délibérée d’infliger de la souffrance à autrui) ou objective (ie. extension de la sphère pénale). Il donne en outre à la justice pénale un rôle résiduel par rapport à la justice sociale dans l’analyse des problèmes sociaux contemporains. Le minimalisme pénal s’oppose ainsi à deux approches concurrentes : d’un côté, une conception moraliste (ou conservatrice) du droit pénal ; de l’autre, une conception économiciste (souvent appelée « néolibérale ») du droit pénal."

Thèmes : Philosophie
Catégories: Lundis de la philosophie (Les)
Mot-clés : Justice, Institution, citoyen, libéralisme, droit pénal

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Auteur(s) Raphaëlle Théry
Université Paris II-Panthéon Assas
Enseignant Chercheur

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Agrégée de philosophie, ancienne élève de l’ENS-Ulm, Raphaëlle Théry est actuellement ATER à Université Panthéon-Assas (Paris 2) et prépare une thèse de philosophie à l’Université de Poitiers.

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Dernière mise à jour : 25/01/2019

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