Accueil/ expose #carousel1 li{ width:150px; height:180px; } #carousel2 li{ width:150px; height:180px; } 20 ans de recherche et d'action sur la décroissance urbaine : de l'analyse à l'action
vendredi 25 janvier 2019
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Table ronde de clôture du colloque "20 ans de recherche, 20 ans d’action sur la décroissance urbaine :  rétrospectives et perspectives", organisé en janvier 2019 à l’ENS-PSL. Cette manifestation vient clore un séminaire conjoint entre l’ENS et l’EHESS portant sur les villes en décroissance, organisé par E. Cunningham-Sabot, S. Dubeaux, B. Fernandez et M-V. Ozouf-Marignier. 

Interventions d’Annabelle Boutet (CGET), Sandrine Patérour (EPF de Bretagne) et Adam Prominski (CR des Hauts-de France, Université de Lille), animée par Sarah Dubeaux.

Dans sa présentation initiale, chacun des participants s’est efforcé d’identifier et d’analyser les dynamiques de décroissance telles qu’ils ont eu l’occasion de les observer depuis leurs structures et leurs territoires d’exercice. Cette étape a permis de faire état d’expériences diverses de la décroissance urbaine, dans des contextes territoriaux différents. Adam Prominski a évoqué la brutale décroissance du Bassin minier, liée à une désindustrialisation massive et ayant entraîné d’importantes difficultés sociales, dont il est difficile de sortir aujourd’hui, malgré une pluralité de projets s’appuyant sur diverses échelles d’intervention et qui contribuent notamment à remettre en valeur le patrimoine minier. Sandrine Patérour, à travers le travail de l’Etablissement Public Foncier, a évoqué la décroissance urbaine sous l’angle de territoires bretons, plutôt ruraux. L’EPF aide ces petites communes face aux difficultés qu’elles rencontrent dans leur dynamique de décroissance et de perte d’attractivité - dévitalisation de leur centre-bourg, dents creuses, friches – avec d’importants problèmes urbains et fonciers. Annabelle Boutet a proposé un regard plus général du Commissariat Général d’Egalité des Territoires, en abordant la décroissance urbaine au prisme des travaux menés par ce dernier sur les villes moyennes - travaux qui ont permis de mettre en lumière les fragilités considérables qu’une partie d’entre elles connaissent. Les études du CGET montrent un enjeu actuel et aigu de cohésion des territoires, face aux dynamiques divergentes qui affectent ces derniers.

Une deuxième séquence a permis d’interroger les participants sur la manière dont le phénomène de décroissance urbaine est appréhendé dans leurs structures. Si, en interne, à la Direction des stratégies territoriales, ou en tant que chargée des études au CGET, parler de décroissance urbaine ne pose aucun problème, le terme est beaucoup plus difficile à assumer à l’échelle locale, que ce soit par les élus, ou par un opérateur comme l’EPF. Au sein de ce dernier, on parle de dévitalisation plus que de décroissance et un ancien directeur de l’EPF préférait même l’expression de « désamour du centre-bourg », pour évoquer les problèmes rencontrés par un certain nombre de communes bretonnes. Le rôle de l’EPF est par ailleurs davantage de parler des « symptômes », donc des conséquences de la décroissance urbaine, que d’insister sur ses causes profondes. Adam Prominski quant à lui a soulevé l’impossibilité pour un élu local de parler de décroissance urbaine, à la fois parce qu’il s’agit d’un discours très abstrait face aux difficultés concrètes que subit la population, et parce qu’il s’agit d’un discours peu vendeur, alors que les maires souhaitent se placer malgré tout dans un paradigme d’attractivité. Par ailleurs, Adam Prominski et Sandrine Patérour ont souligné les intérêts que certains peuvent avoir, élus comme habitants, à ne pas agir contre la décroissance urbaine, dans la mesure où les solutions retenues reposent souvent sur la densification, sur la création de nouveaux logements..., pouvant heurter un certain confort acquis. Cependant, l’enjeu, en ne mobilisant pas le terme de décroissance urbaine, reste surtout de ne pas promouvoir un regard négatif sur le territoire auprès de potentiels investisseurs ou futurs habitants.

La question de l’échelle d’intervention a suscité des échanges intéressants entre les participants. Annabelle Boutet a souligné l’ambition de certaines politiques publiques territoriales (comme Action Cœur de Ville) d’être décentralisées dans leur fonctionnement ; Adam Prominski et Sandrine Patérour se sont interrogés sur la pertinence de la commune comme échelle d’intervention. Les trois acteurs ont souligné que dans les mesures d’intervention ciblant le phénomène de décroissance urbaine, c’était l’échelle intercommunale qui semblait en général pertinente, avec des pilotages également importants au niveau régional.

Ce croisement des regards a permis de mettre en évidence la pluralité des approches de la décroissance, entre échelles locales et échelle nationale de l’Etat central, avec une difficulté importante au niveau local, et notamment pour les élus, à s’approprier le terme et à y adapter les politiques menées.

Thèmes : Géographie
Mot-clés : ville, expérimentation, politique territoriale, collectivité, Décroissance, urbanisme, Développement économique, aménagement du territoire, Politique publique, urbanisation, agglomération, bassin minier

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Auteur(s) Ecole normale supérieure


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Dernière mise à jour : 07/09/2021

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