Accueil/ expose #carousel1 li{ width:150px; height:180px; } #carousel2 li{ width:150px; height:180px; } Abstraction et subjectivité
lundi 29 octobre 2012
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Conférence de Jean-Baptiste Rauzy dans le cadre des "lundis de la philosophie" 2012.

On s’accorde en général à considérer que les entités abstraites n’existent pas dans l’espace et dans le temps et qu’elles ne nous sont pas données dans la perception. Se demander si, parce qu’elles n’existent pas dans l’espace et dans le temps, il faut en conclure qu’elles n’existent pas tout court, est une question débattue parmi les métaphysiciens. Se demander si, parce qu’elles ne nous sont pas données dans la perception, elles le sont éventuellement d’une autre manière, par exemple sur la base de nos capacités d’analyse conceptuelle, est une question disputée parmi les épistémologues. Dans la partie négative de l’exposé, je montre pour commencer qu’une division trop stricte du travail philosophique est tout à fait intenable sur ces questions. Qu’on les conçoive comme des entités réelles, comme des objets de conventions, comme des fictions dont nous pourrions nous dispenser, dans tous les cas notre relation aux entités abstraites dépend de la nature du savoir que nous en avons et des modes de justification qui y sont impliqués, de sorte que les perspectives épistémiques et métaphysiques ne sont aucunement séparables.
Dans la partie constructive, je me demande ce que signifie avoir accès à des entités abstraites et souligne deux traits remarquables : cela signifie, en premier lieu, pouvoir se situer dans un espace épistémique partagé. Savoir que le savoir des autres intervient dans notre propre savoir ; être capable de se projeter dans des situations de connaissances inactuelles. Cela signifie aussi, en second lieu: pouvoir reconnaître –ou croire reconnaître– les mêmes entités alors que celles-ci sont données de manières significativement différentes, par exemple dans une situation épistémique qui n’est plus la nôtre ou selon deux théories également possibles et concurrentes. Je montre que ces deux traits remarquables peuvent s’éclairer mutuellement et renvoient à un sens de l’espace épistémique sur la base duquel on pourrait chercher à compléter avantageusement l’approche purement indexicale du phénomène de la subjectivité.

Thèmes : Philosophie
Catégories: Lundis de la philosophie (Les)
Mot-clés : métaphysique, sujet, épistémologie, philosophie contemporaine, philosophie analytique

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Auteur(s) Jean-Baptiste Rauzy
Université Paris IV
Professeur de philosophie

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Jean-Baptise Rauzy est Professeur de philosophie à l'Université Paris Sorbonne - Paris IV

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Dernière mise à jour : 09/01/2013

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